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Deuil périnatal : quand la peine se heurte aux comparaisons

Deuil périnatal : quand la peine se heurte aux comparaisons

Il y a, dans le deuil périnatal, une souffrance profonde. Et puis, il y a une autre douleur, plus sourde encore parfois : celle de devoir « justifier » sa peine.

Comme si le droit de pleurer dépendait du stade auquel tout s’est arrêté. Comme si la tristesse devait être mesurée en semaines de grossesse, en minutes de vie, en souvenirs tangibles. Tu l’as perdu à trois mois ? À six ? À la naissance ? Après quelques jours ? Chacun semble avoir son avis sur ce qui « compte » vraiment.

Mais comment peut-on mesurer une douleur qui naît de l’amour ? Comment peut-on hiérarchiser un chagrin aussi intime ? Qu’il ait été porté quelques semaines ou jusqu’au terme, un bébé attendu est un enfant rêvé, aimé, espéré. Le lien est là, réel, intense, dès les premiers instants. Et la perte, elle, est un effondrement — peu importe le nombre de battements de cœur entendus.

Le deuil périnatal n’a pas besoin d’échelle. Il n’a pas besoin d’être comparé. Il est unique, il est personnel, et il est toujours légitime. Chaque parent vit ce vide à sa façon, avec sa propre histoire, son propre amour, ses propres larmes.

Il est temps de reconnaître que toute perte mérite d’être entendue, respectée, accompagnée. Qu’aucune peine n’est « petite » dès lors qu’elle touche l’âme. Car dans ce deuil là, il n’y a pas de compétition. Il n’y a que des cœurs blessés, qui cherchent un peu de douceur, de reconnaissance, et surtout… de compassion.

Texte : Les ailes d’Anges deuil périnatal